Report de l’affaire de la paternité de la fille de Rachida Dati

Après avoir annoncé qu’elle engageait des poursuites judiciaires contre VSD, Gala et lepoint.fr pour avoir fait état d’une assignation en justice de reconnaissance de paternité de sa fille, l’ancienne Garde des Sceaux serre l’étau autour du père présumé Dominique Desseigne

Nouveau rebondissement dans l’affaire de reconnaissance de paternité de Zohra, la fille de Rachida Dati. La justice a décidé de rendre le 4 décembre prochain sa décision concernant l’assignation pour reconnaissance de paternité lancée par Dati et visant le PDG du groupe Lucien Barrière Dominique Desseigne. L’ancienne Garde des Sceaux a engagé, par le biais de son avocat Me Olivier Metzner, des poursuites judiciaires contre Desseigne devant le tribunal de grande instance de Versailles pour une action en recherche de paternité. En désignant le célèbre patron du groupe Lucien Barrière comme le père biologique de sa petite fille de trois ans et demi, Dati demande à la justice d’ordonner une expertise génétique afin de l’attester. Dominique Desseigne, pointé du doigt, a refusé de se soumettre au test ADN.

La défense de Desseigne, qui n’est autre que la célèbre Me Michèle Cahen, qui avait «divorcé» le couple Sarkozy, a exposé des motifs légitimes permettant de s’opposer à la demande présentée de réaliser un test de paternité. Selon des sources judiciaires, de manière générale, le refus de se soumettre à un test de paternité peut amener le tribunal à le considérer comme une présomption de paternité. L’examen de l’assignation, qui s’est tenu à huis clos devant la chambre civile de Versailles, a duré moins d’une heure et en l’absence de Dati et de Desseigne. Ce dernier semble faire la fine bouche. Il n’entend pas se laisser faire dans cette action qui le conduirait certainement à des responsabilités légales tant sur le plan parental que financier et successoral bien sûr. L’avocate fait savoir que son client a de légitimes raisons de contester et de s’opposer à cette demande. A noter que les avocates respectives sont ensuite sorties du tribunal par un accès discret, tandis que les journalistes ont été tenus à l’écart.

Le Point.fr, rappelons-le, avait révélé début octobre que l’ancienne ministre de la Justice avait assigné Desseigne pour reconnaissance de paternité de sa fille Zohra, née le 2 janvier 2009, et dont elle a toujours tu l’identité du père. L’ex-garde des Sceaux avait démenti l’information, en déposant une plainte visant VSD, Gala et le site Lepoint.fr, il y a quelques semaines à Paris pour violation de l’article 39 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse interdisant de rendre compte des débats et des pièces de procédure concernant les questions de famille, ce qu’a détaillé Me Metzner confirmant implicitement l’existence de cette procédure. L’ex-ministre de la Justice (2007-2009) avait fait part, dans un communiqué, de son indignation d’être harcelée depuis tôt le matin par des journalistes à propos de sa fille et de sa vie privée, à l’affût d’un ragot ou de détails inappropriés. Elle est outrée par ces comportements, et particulièrement déçue que des femmes journalistes se prêtent également à ces pratiques malsaines d’intrusion par la force dans la vie intime d’une petite fille de 3 ans et demi, avait-elle écrit, en demandant que tout cela cesse.