Espagne: La justice prolonge le délai d’examen de la plainte contre le polisario

L’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d’Espagne, vient de prolonger le délai d’examen de la plainte déposée contre 23 membres du polisario et quatre agents des services de renseignement algériens, pour torture et crimes contre l’humanité subis par des sahraouis dans les camps de Tindouf.

La décision prise par le juge José de la Mata renvoie au mois de mai 2020 la nouvelle date d’examen de la plainte déposée par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH).

Des sources espagnoles justifient ce délai par la « complexité » de l’affaire, notamment en termes d’instruction et de difficultés d’atteindre les personnes objet de la plainte.

Le 15 novembre 2016, le juge José de la Mata avait décidé la réouverture des poursuites pénales, déposées en 2008 contre l’actuel chef du polisario Brahim Ghali et d’autres responsables du mouvement séparatiste ainsi que quatre officiers de l’armée algérienne.

A l’époque du dépôt de la plainte, Brahim Ghali officiait en tant que représentant du polisario à Madrid, et avait dû être exfiltré d’urgence vers Alger, échappant à l’arrestation et au jugement en Espagne pour des faits commis dans les années 1980.

Après le retour en Algérie de Brahim Ghali, l’Audience nationale avait lancé un mandat d’arrêt international contre lui, mais le chef du polisario refuse depuis, de se présenter devant cette juridiction pour répondre des chefs d’accusation retenus contre lui.