La présidence du ministère public en partenariat avec le bureau multi-pays de l’ONU Femmes a lancé, lundi à Rabat, sa campagne de communication et de sensibilisation sur la lutte contre la traite des êtres humains et sur le cadre législatif marocain permettant de protéger les droits des victimes.
Mohamed Abdennabaoui, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, a rappelé que la loi sur la lutte contre la traite des êtres humains « offre un cadre efficace pour réprimer les trafiquants d’êtres humains et garantir une protection juridique aux victimes ».
Rappelant que le Maroc accueille un nombre très important de migrants, Abdennabaoui a déploré que la situation économique et sociale défavorisée de ces catégories en font des victimes faciles des réseaux de traite.
Leila Rhiwi, représentante du Bureau d’ONU-Femmes à Rabat, a précisé de son côté que 70% des victimes de la traite dans le monde sont des femmes et des filles qui sont soumises à l’exploitation sexuelle, la mendicité, le travail forcé, le trafic d’organes, etc.
« Il est très important aujourd’hui que l’opinion publique prenne conscience qu’il existe un cadre légal, des cellules d’accueil et des dispositifs qui protègent et prennent en charge les victimes de traite humaine », a-t-elle insisté.