Trois axes d’action stratégiques du cadre de partenariat stratégique 2019/24 GBM-Maroc

Le Cadre de partenariat du Groupe de la Banque mondiale (GBM) avec le Maroc pour la période 2019-2024, approuvé mardi par le Conseil des administrateurs du Groupe, met en évidence trois axes d’action stratégiques pour orienter l’appui du GBM.

Il s’agit de favoriser la création d’emplois dans le secteur privé, renforcer le capital humain et promouvoir un aménagement du territoire résilient et profitant à tous, précise un document de l’institution de Bretton Woods.

Dans le cadre du premier axe stratégique, les efforts s’attacheront à accroître la concurrence et à améliorer l’environnement des entreprises, en particulier pour les PME. Bien que, ces dernières années, le Maroc ait fait des progrès constants en ce qui concerne son classement dans l’indice Doing Business, les petites et moyennes entreprises continuent à se heurter à des obstacles qui entravent leur croissance et leur capacité à créer des emplois.

Le CPF exploitera les points forts de l’ensemble des institutions du Groupe de la Banque mondiale, à savoir la BIRD, l’IFC, sa branche spécialisée dans les actions avec le secteur privé, et la MIGA, son agence de garantie des investissements. Les trois institutions s’attacheront à optimiser les ressources dont le Maroc dispose pour son développement en faisant appel aux financements privés et aux solutions viables offertes par le secteur privé. L’objectif est de tirer le meilleur profit des ressources disponibles et de satisfaire aux critères de responsabilité environnementale, sociale et budgétaire les plus exigeants tout en réservant des financements publics limités aux domaines où la participation du secteur privé ne constitue pas une option optimale ou disponible.

« Le Maroc, qui figure depuis quelques années parmi les pays les plus réformateurs dans le classement Doing Business, s’emploie à améliorer son climat des affaires et sa compétitivité afin de se positionner en tant que porte d’entrée de l’Europe et de l’Afrique. L’IFC va collaborer avec la MIGA et la BIRD pour favoriser la participation du secteur privé dans des secteurs clé comme l’infrastructure, le développement régional, l’éducation, le marché des capitaux et la finance numérique, en s’efforçant ainsi de combiner les instruments de réduction des risques qu’offre le Groupe de la Banque mondiale », explique Xavier Reille, responsable des opérations de l’IFC pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

« L’IFC va aussi amplifier son soutien financier et ses services-conseil afin d’exploiter tout le potentiel du secteur privé en faveur de la création d’emplois et de la croissance inclusive », a-t-il ajouté.

L’enjeu du deuxième axe stratégique, qui s’articule autour du renforcement du capital humain, est de doter le Maroc des compétences nécessaires pour soutenir la concurrence dans l’économie mondiale. Alors que l’indice de capital humain mis au point par la Banque mondiale a mis au jour les défis de performance du pays en la matière, le Royaume redressera la situation en investissant davantage dans le développement de la petite enfance et dans la qualité de l’éducation à tous les stades d’enseignement.

L’éducation jouera ainsi un rôle essentiel dans la transformation de l’économie et permettra de donner à chacun la chance de réaliser tout son potentiel. Ce deuxième axe s’attachera, en outre, à moderniser les filets de protection sociale et à améliorer les performances du secteur de la santé, afin de veiller au bien-être durable de tous les Marocains.

Le troisième axe stratégique vise les régions les moins développées du Maroc. Le soutien prévu dans ce domaine a pour objectif de promouvoir la répartition équitable des infrastructures et des services à l’échelle du pays tout entier. Il s’agira plus précisément d’améliorer la gestion des ressources en eau et de renforcer la résilience du Maroc aux chocs causés par le changement climatique, en faisant en sorte que les habitants de toutes les régions du pays aient les ressources et les capacités nécessaires pour faire face à leurs conséquences.

Selon la Banque mondiale, le CPF repose en outre sur le socle fondamental que constituent la gouvernance et la participation citoyenne, et met l’accent sur l’égalité hommes-femmes et le numérique au titre de priorités transversales.

La bonne gouvernance, qui constitue le pilier de la mise en œuvre effective du programme de soutien du Groupe de la Banque mondiale, sera une composante fondamentale de ces trois axes. Toutes les activités menées au titre du nouveau CPF devront promouvoir une utilisation transparente, responsable et efficace des ressources publiques, ainsi que la participation des citoyens. Elles seront également passées au crible de l’égalité des sexes, avec le souci de favoriser l’autonomie des femmes et des filles pour une prospérité partagée.