FMI: Nouvelle LPL de 3 milliards de dollars pour le Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lundi un accord de 2,97 milliards de dollars sur deux ans en faveur du Maroc, au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) dont 1,73 milliard de dollars pourront être débloqués au cours de la première année.

Comme pour les précédentes LPL, les autorités marocaines ont l’intention de considérer ce nouvel accord du FMI comme une ligne de précaution. « La LPL a été mise en place en 2011 afin de répondre de manière plus souple aux besoins de liquidité de pays membres qui affichent des paramètres fondamentaux sains et un bilan solide en matière d’exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables à certains égards », indique un communiqué du FMI.

« Le Maroc a accompli des progrès considérables dans la réduction de sa vulnérabilité intérieure au cours des dernières années. La croissance est restée robuste en 2018 et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve d’une amélioration des conditions extérieures et d’une exécution soutenue des réformes », a affirmé Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration, à l’issue des débats sur le Maroc.

Pour lui, « les déséquilibres extérieurs ont diminué considérablement, l’assainissement des finances publiques a progressé, et les cadres d’action et institutionnel ont été renforcés, notamment grâce à la mise en œuvre de la récente loi organique relative à la loi de finances, au renforcement de la surveillance du secteur financier, à l’assouplissement du régime de change et à l’amélioration du climat des affaires ».

A cause notamment d’une « montée des risques géopolitiques, une croissance lente chez les principaux partenaires commerciaux du Maroc et la volatilité des marchés financiers mondiaux », le FMI considère qu’une nouvelle LPL « offrira une assurance utile contre les risques extérieurs, et appuiera l’action entreprise par les autorités pour continuer de réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure, ainsi que promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive ».