Le Conseil des ministres européens adopte l’accord de pêche Maroc-UE

Le Conseil de l’Union européenne a adopté, jeudi à Bruxelles, l’accord de pêche conclu entre le Maroc et l’UE, au lendemain de l’approbation du document par le Comité des représentants permanents des Etats membres de l’UE (COREPER).

L’accord signé le 24 juillet dernier à Rabat, et adopté ce jeudi par les ministres représentant l’ensemble des États membres de l’UE, devra être ensuite entériné par les Commissions compétentes du Parlement européen avant son adoption finale en plénière.

Le nouvel accord de pêche précise notamment les zones de pêche et les conditions d’accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d’une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%).

Les deux parties s’étaient également entendues dans cet accord sur les dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées.

Par ailleurs, dans un objectif de préservation de la durabilité des ressources halieutiques et de la protection de l’environnement marin, des exigences techniques avaient été intégrées dans l’accord.

Plusieurs observateurs à Bruxelles estiment que l’adoption de cet accord par les États membres de l’UE, constitue une réponse claire aux manœuvres et tentatives qui visent à perturber le partenariat de longue date avec le Maroc dans ce domaine.

Elle répond également aux interrogations sur l’inclusion du Sahara marocain dans l’accord, dans la mesure où la zone de pêche s’étend du parallèle 35 jusqu’au parallèle 22, soit du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu’au Cap Blanc dans le sud du Royaume.

L’accord répond également aux interrogations sur le bénéfice des populations locales, dans la mesure où il prévoit des dispositions qui garantissent aux populations des avantages socio-économiques, notamment en termes d’emplois, d’infrastructures, de services sociaux de base, de création d’entreprises, de formation professionnelle et de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche.

Une augmentation du nombre de marins marocains à embarquer dans les navires européens est également prévue pour plusieurs catégories de navires.

(avec MAP)