Migrants: Le Maroc rejette les centres d’accueil et continue la lutte contre les réseaux de clandestins

L’Union européenne a apporté, jeudi à Bruxelles, son soutien à une proposition de l’Espagne sur un plan d’accompagnement du Maroc pour faire face aux flux migratoires, alors que le Maroc a réaffirmé la poursuite de la lutte contre les réseaux de la migration clandestine tout en rejetant d’accueillir des centres pour migrants sur son territoire.

L’initiative, convenue lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, qui s’est tenu mercredi et jeudi, concerne « une contribution d’au moins 140 millions d’euros de fonds européens » aux efforts du Maroc en matière de gestion des flux migratoires, indique un communiqué de la présidence du gouvernement espagnol.

Le 20 septembre à Salzbourg (Autriche), les dirigeants européens, réunis en sommet, avaient souligné l’importance de « continuer à lutter contre la migration illégale et à renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit, en particulier en Afrique du Nord, dans le cadre d’un partenariat plus large ».

De son côté, le Maroc a réaffirmé son refus d’installer des centres d’accueil pour migrants sur son territoire. Un soutien financier ne changera rien à la position constante du Maroc refusant de jouer le rôle de gendarme face à la migration clandestine en méditerranée, a affirmé jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Ces centres ne font qu’exporter le problème sans le résoudre, a ajouté le ministre affirmant, d’autre part, que le Royaume continuera à assumer ses  responsabilités dans la lutte contre les réseaux de la migration clandestine.

A fin août dernier, quelque 80 réseaux ont été démantelés, dont 23 durant le seul mois d’août, un résultat obtenu grâce à la mobilisation de 13.000 éléments des forces de sécurité dans le Nord du pays.

En parallèle, a-t-il ajouté, le Royaume maintiendra sa politique humanitaire basée sur l’intégration des migrants, du fait qu’il est devenu un pays d’accueil et pas seulement de transit. cette politique a permis la régularisation de 50.000 migrants qui vivent aujourd’hui au Maroc et dont la plupart sont issus de pays de l’Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté.