Le boycott impacte 1,4 million de personnes vivant de la filière laitière

Alors que les salariés de Centrale Danone manifestaient, mardi soir devant le Parlement, contre le boycott des produits laitiers qui menace leurs emplois, le ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch était à l’intérieur de l’Hémicycle, expliquant l’impact de cette campagne sur la filière laitière.

Devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des Représentants, Aziz Akhannouch a affirmé que la filière laitière créait entre 400.000 et 450.000 emplois directs et indirects. Par ricochet, elle représente une source de revenus pour 1,4 million de personnes. Et dans leur écrasante majorité (95%), les éleveurs de bovins disposent de moins de 10 vaches.

Le rôle de cette catégorie de producteurs a été déterminant dans la hausse de la production laitière au Maroc, qui a marqué un saut qualitatif de 42% entre 2008 et 2017, et permis la satisfaction de 96% la demande intérieure, a plaidé le ministre.

Ainsi, le développement de la filière laitière depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) a permis de passer de 2,8 million vaches laitières en 2008 à plus 3,3 millions actuellement, a précisé Aziz Akhannouch.

Aussi toute réduction de l’approvisionnement en lait auprès des  éleveurs entraînera une baisse de leurs revenus, et rendra d’autant plus difficile le paiement de leurs dettes, a-t-il prévenu.

De son côté, Lahcen Daoudi, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, a parlé des  conséquences du boycott de Centrale Danone à partir d’un autre angle. Celui du pouvoir d’achat des citoyens face à la  hausse des prix et du chômage, tout en évoquant l’impact de la campagne de boycott sur les investissements étrangers et marocains.