Paris: Le Maroc engagé dans la lutte contre le financement du terrorisme

A la conférence «No money for terror» tenue, mercredi et jeudi à Paris, le Maroc a réaffirmé son engagement continu et proactif pour lutter contre le terrorisme et son financement, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.

La lutte contre le financement du terrorisme constitue une priorité pour le Royaume, conformément aux orientations du Roi Mohammed VI, a souligné la délégation marocain à cette conférence qui était conduite par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid.

Cette lutte passe notamment par la mise en conformité de la législation et de la réglementation nationales aux standards internationaux. Il s’agit notamment des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies et des recommandations du GAFI (Groupe d’action financière). La lutte passe aussi par l’amélioration de la coordination nationale entre tous les intervenants, le développement de la coopération internationale et le renforcement des capacités des services concernés.

La délégation marocaine comprenait notamment le président de l’Unité de Traitement du Renseignement Financier et des représentants de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures, du Ministère de la Justice, de la Direction Générale de la Sûreté Nationale.

Par ailleurs, le procureur de la République de Paris François Molins, a révélé jeudi, que dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme, « 416 donateurs » basés en France et « 320 collecteurs essentiellement basés en Turquie et au Liban » ont été identifiés ces deux dernières années.

A la clôture de la conférence, le président français Emmanuel Macron a lancé un appel pour priver les mouvements «jihadistes» des moyens d’opérer. Devant plus de 80 ministres représentant 72 pays et 500 experts, le chef de l’Etat français a mis l’accent sur la nécessité d’«assécher à la racine» le terrorisme qui, a-t-il dit, «se nourrit des trafics d’êtres humains, de drogues ou d’armes».

Insistant sur l’importance de « prendre l’engagement de la transparence et de la mobilisation» dans le cadre de l’« Agenda de Paris », le président Macron a affirmé que l’«ennemi ne disparaît pas, il s’adapte».

«Ce que nous avons réussi à faire sur le terrain d’un point de vue militaire, nous devons le faire dans la lutte contre le financement de Daech et d’Al Qaïda, avec la même force, la même détermination», a insisté le chef d’État français.