Handicap : des droits garantis par la nouvelle Constitution

Belle initiative en direction des personnes à mobilité réduite. L’USFP et l’Amicale Marocaine des Handicapés (AMH) ont prévu d’organiser le mercredi 5 octobre à Rabat, une conférence-débat sur les droits consignés dans la nouvelle Constitution en faveur des personnes à mobilité réduite.

Une pléiade d’experts et de personnalités politiques devrait prendre part à cette rencontre, avec l’objectif de concevoir la meilleure stratégie pour  mettre en application les acquis de la Constitution adoptée le 1er juillet 2011. La Loi fondamentale a en effet banni la discrimination fondée sur le handicap. Elle a prescrit dans la foulée des mesures positives pour lever les préjudices subis par les personnes en situation d’handicap en tant que groupe social. Une récente étude a montré que l’exclusion des personnes en situation d’handicap du marché du travail coûte à la communauté 2 % de PIB chaque année.

En outre, l’enquête nationale sur le handicap de 2004, avait montré l’ampleur de l’exclusion sociale dont sont victimes ces personnes. Elle avait aussi révélé l’inefficacité des mesures juridiques et réglementaires adoptées jusqu’alors. L’une des principales recommandations de l’enquête a été la mise en œuvre d’une stratégie globale basée sur le principe de double voie : la prise en considération transversale des droits des personnes en situation d’handicap dans toutes les politiques sectorielles, et l’adoption de programmes spécifiques adaptés aux conditions particulières de cette population. Mais la situation ne s’est pas améliorée pour autant. Les programmes de développement tel que l’INDH ont certes contribué à soulager la souffrance, mais sans apporter le changement escompté dans la vie quotidienne de ces personnes.

Dans la nouvelle constitution, l’article 34 fait obligation aux pouvoirs publics d’élaborer et de mettre en oeuvre les politiques visant à réhabiliter les personnes en situation d’handicap et à garantir leurs droits. C’est désormais un principe constitutionnel. L’Etat est donc appelé à remplir ses obligations conventionnelles et constitutionnelles en concertation avec les organisations des personnes à mobilité réduite. Souvent détentrices d’expertise dans ce domaine, elles sont appelées à participer, au même titre que les autres groupes de la communauté, aux politiques nationales et locales.