Abdelhak El Khiame, le directeur du Bureau central des investigations judiciaires est revenu sur le rôle du BCIJ dans la lutte internationale contre le terrorisme, tout insistant sur le manque de collaboration de autorités algériennes alors que cette menace est devenue transfrontalière.
S’exprimant sur la chaîne France 24 samedi, Abdelhak El Khiame a toutefois rappelé la collaboration efficace existant entre le BCIJ et les services de renseignement de nombreux pays qui reconnaissent l’efficacité de la lutte antiterroriste menée par le Maroc.
Le terrorisme fait tache d’huile dans les pays du Sahel, a-t-il indiqué, se félicitant de la coopération qui existe entre le Maroc et la Mauritanie en matière de lutte antiterroriste. L’organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI) se nourrit des recrues venant de nombreux pays de cette zone, a-t-il dit, précisant qu’une centaine de membres du Polisario sont allés gonfler les rangs Daech.
Au niveau du Maroc, Abdelhak El Khiame a révélé que plus de 1.600 Marocains ont rejoint les foyers où combattent les organisations terroristes, dont 400 ont été tués et 78 autres sont revenus au Maroc.
D’autre part, le BCIJ a réussi à démanteler 43 cellules terroristes depuis la création de ce service en 2015. Grâce à l’action proactive du BCIJ, ces cellules sont généralement démantelées avant que ses membres ne passent à l’acte.