Benkirane condamne un à un les compromis possibles avec Akhannouch

Abdelilah Benkirane persiste et signe. L’USFP ne fera pas partie de l’Exécutif que le chef du gouvernement désigné trouve la plus grande peine à former depuis plus de 5 mois, à cause notamment de divergences avec son partenaire du RNI, Aziz Akhannouch, sur la participation du parti de la Rose.

Lors d’un meeting, samedi dernier à Oualidia, avec la jeunesse du parti islamiste du PJD, le chef de gouvernement a redit son niet catégorique à la participation du parti socialiste des forces populaires. Mais cette fois, la cible a été définie avec davantage de précision.

Abdelilah Benkirane a donné libre cours à son animosité, plus particulièrement contre le chef de l’USFP, Driss Lachgar. Un sentiment visiblement partagé par ce dernier, car les signes ne trompent pas. Il y a d’abord les critiques acerbes dirigées par le n°1 de l’USFP contre Benkirane pour sa responsabilité dans la mauvaise gestion des négociations et le blocage gouvernemental.

Il y a probablement aussi la phrase de Lachgar qui a annoncé que son parti allait tout entreprendre pour défendre la décision de la participation à la prochaine majorité. Autant de sorties qui ont apparemment endurci la position du dirigeant islamiste contre la participation de l’USFP.

Ce qui ne présage rien de bon quant à un rapprochement rapide avec Aziz Akhannouch pour la formation d’une majorité, alors que le Maroc entre dans son sixième mois sans gouvernement.