Le Maroc fait un grand retour à l’Union africaine

L’Afrique a rendez-vous lundi avec l’histoire, l’Union Africaine devant prendre la grande décision de réintégrer le Maroc lors de ce 28eme sommet d’Addis-abeba, où le roi Mohammed VI a offert dimanche, dans la capitale éthiopienne, une réception en l’honneur des dirigeants africains, de même qu’il a eu des entretiens séparés avec plusieurs chefs d’État.

Cette réception a été marquée par la présence du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, et du président palestinien, Mahmoud Abbas. Plus tôt dans la journée du dimanche, le souverain avait eu des entretiens séparés avec les chefs d’Etat du Congo, Denis Sassou Nguesso, de Guinée Equatoriale, Teodore Obiang Nguema, du Rwanda, Paul Kagame et de Guinée, Alpha Condé.

Après la session ordinaire du comité des représentants permanents qui s’est tenue du 22 au 24 janvier dernier, puis la réunion du Conseil exécutif en présence des ministres des Affaires Etrangères du 25 au 27 janvier, c’est au tour des chef d’Etats africains d’entrer en jeu à partir de ce lundi.

Deux jours durant, les chefs d’Etat et de gouvernements africains débattront de plusieurs dossiers clés. Il s’agit en premier lieu de la passation de la présidence tournante de l’Union Africaine. Le président tchadien Idriss Déby Itno, qui est actuellement le président de l’UA, passera le flambeau à son successeur, le président guinéen Alpha Condé.

Le second sujet d’actualité, un peu plus délicat que le premier, est relatif à la succession à la présidence de la Commission de l’UA, l’organe exécutif de l’organisation panafricaine. La présidente sortante, la sud-africaine Dlamini Zuma, lorgne la présidence de son pays d’origine.

Cinq candidats représentant les différentes zones géographiques et économiques du Continent tenteront de remporter l’élection pour ce poste clé. Deux ont particulièrement les faveurs des africains, à savoir le Sénégalais Abdoulaye Bathily et la Kényane Amina Mohamed Jibril.

Le troisième sujet d’importance pour ce sommet est la réintégration du Maroc qui devrait être une simple formalité, le Maroc bénéficiant d’un large soutien en Afrique en dépit des manœuvres de dernière minute fomentées par l’Algérie et la sud-africaine Dlamini Zuma pour au moins retarder ce retour.