Maroc: les fondamentaux solides ont résisté au faible taux de croissance de 2016 (FMI)

Les « fondamentaux économiques du Maroc sont solides », estime un rapport du FMI publié mardi, notant que « les politiques menées sont solides, avec une tradition de mise en œuvre sérieuse » en dépit d’un faible taux de croissance en 2016.

fmi1Le rapport du FMI a été rendu public à l’occasion de l’octroi au royaume de la nouvelle LPL, la Ligne de Précaution et de Liquidité de 3,47 MM de dollars que le Maroc pourrait utiliser en cas de chocs externes.

Cette ligne de précaution est mise à la disposition du Maroc pour lui permettre de résorber d’éventuels chocs externes. L’économie du pays « a besoin d’une précaution financière contre des risques d’insécurité » régionale ou internationale, a pour sa part noté Nicolas Blancher, chef de mission pour le Maroc au FMI.

Lors d’une téléconférence entre le siège du Fonds à Washington et un centre de presse installé à Rabat, Nicolas Blancher a expliqué que le niveau de la nouvelle LPL avait « baissé à 3,5 milliards de dollars (contre 5 milliards auparavant) parce que le risque lié notamment à l’économie du Maroc a régressé ».

Depuis début 2016, l’économie a été marquée par l’amélioration des réserves de change, la croissance des exportations de nouvelles branches de production en plus du maintien des investissements étrangers, estime le FMI.

Quant au système bancaire, il est stable et à moyen terme « la croissance économique devrait reprendre dans un contexte de basse inflation ». Les dettes publiques et privées sont « soutenables.

La dette du Trésor devrait revenir à 60% du PIB, le déficit budgétaire stabilisé à 2% du PIB et le taux de croissance moyen s’accélérer pour atteindre 4,9% par an à l’horizon 2020 », selon le rapport.

Nicolas Blancher a enfin estimé que davantage de réformes socio-économiques étaient indispensables pour dynamiser l’emploi des jeunes.