Retraites: la réforme patine

benkyLe gouvernement se trouve dans un imbroglio politique et constitutionnel après le nouvel échec essuyé par les projets de lois sur la réforme des retraites qui n’ont pas été examinés vendredi en commission de la Chambre des Conseillers.

Avec ce nouveau blocage, les syndicats remportent un autre round dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement. Ils ont une nouvelle fois empêché l’examen des lois sur la réforme des retraites à la Chambre des Conseillers.

Dès le début de la réunion de la Commission des Finances, de la planification et du développement économique, le 13 mai, les représentants syndicaux et ceux de l’opposition ont bloqué la lecture des textes. Les centrales syndicales rejettent la démarche unilatérale suivie par Abdelilah Benkirane. Pour les syndicats, la réforme des retraites doit être négociée dans le cadre du dialogue social avec le gouvernement et non en Commission parlementaire.

Pourtant, le dialogue social est au point mort. L’échec de la dernière réunion du 4 mai a montré que les positions du gouvernement restent très éloignées de celles des syndicats et qu’aucune des deux parties n’est disposée à faire de concessions.

Après ce nouvel empêchement, le gouvernement aura-t-il recourt à l’arbitrage de la Constitution ? En principe, l’exécutif dispose de la possibilité constitutionnelle de retirer de la Chambre des conseillers les lois sur la réforme des retraites pour les soumettre à la Chambre des Représentants.

Là, le gouvernement est assuré du soutien de la majorité, mais ce ne serait que partie remise, puisque les textes devraient revenir à la Chambre des Conseillers. Ceci, au moment où les divers rapports assurent que la situation de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) ne supporte pas davantage d’atermoiements.